Extrait du journal

Dans les dernières années, cette admiration se rehausse d un peu d envie. Rendant que dans les villes, ceux qui n’osaient ou ne pouvaient s’approvisionner au marché noir devenaient squelettiques et s'évanouissaient lentement, comme des fantômes, aux champs, paraît-il, on se gobergeait. On consommait sans scrupule une nourriture copieuse, qu on ne se souciait plus de porter au marché, car on n avait aucun besoin d’un argent déconsidéré par son abondance. Les prisonniers euxmêmes. quand ils eurent la chance d’être occupés dans les fermes bien outillées du Reiçh. étaient moins misérablement traites. Ainsi s élevait de toutes parts un concert de louanges à l’adresse des campagnes fortunées, où I on rencontre, en même temps que des tables' richement pourvues, des « lessivasses » bien remplies. Il est vrai que les coffres-forts et les comptes en banque sont, dans les villes où les gens d'affaires ont établi leur demeure, d’un usage plus répandu....