Extrait du journal

Nos télégrammes de Rome et de Madrid ont tenu nos lecteurs au courant de la crise politico-religieuse espagnole dont la gravite ne saurait échapper à personne. Au fond, M. Canalejas, foulant aux pieds le Concordat espagnol, prétend obtenir du Saint-Siège l'abandon des Congrégations religieuses pour sauver « le reste ». C’est ce que fit M. Waldeck-Rousseau en France, et on. sait qu’à la suite des Congrégations « le reste » a passé. Pie X, défenseur des droits de l’Eglise, au heu de se laisser tromper par les roue ries diplomatiques du nouveau Waldeck, demande purement et simplement qu’on s’en tienne au Concordat. Là-dessus, le Temps rappelle la boutade de l’Espagnol qui disait : « Quelle poli tique faire avec un homme qui croit à l’enfer ?» 11 n’y a qu’à faire la politique de la justice, c’est-à-dire respecter le droit. Partout, la lutte est à l’heure présente déchaînée contre le catholicisme. Confiante dans l’exoellenoe de sa cause et dans la protection divine, l’Eglise, au lieu de se-prêter à des concessions qui, du reste, seraient impuissantes à satisfaire les ap pétits anticléricaux, répond par le Non tiret qui fut toujours mur les lèvres de ses pontifes et de ses martyrs. Aux catholiques il appartient, au lieu de se laisser circonvenir par les ruses de l’ennemi, de se* grouper fortement partout pour la défense de leurs droits et d’obtenir qu'ils soient respectés. Dieu fera le reste....