Extrait du journal

ét à mesure des besoins, le billet de 100 francs actuellement en cours. Le nou veau billet de 100 francs, comme on le sait, est de plusieurs teintes- auxquelles l’œil n’est pas encore habitué. Il ressemblerait un peu, au premier abord, à certains billetsréclames distribués à titre de prospectus, ou aux billets de la Sainte-Farce, destinés à amuser les enfants. Il mérite cependant d’être traité avec plus de considération. -La fabrication de ce papier, en dehors même du dessin, est, d’ailleurs, des plus, minutieuses. Toutes les feuilles sont fabri quées à la main, une à une, et celles qui laissent apercevoir la moindre imperfec tion sont aussitôt détruites. Les spécialistes prétendent que la contre façon en sera impossible. Fantaisies postales Dans toute la France, il est permis d’ex pédier des cartes de visite sous bande, avec cinq mots écrits, au prix de 2 centimes. Le calendrier de la poste pour 1910 en fait foi. Pourquoi ce qui est autorisé dans toute la France ne l’est-il pas à Saint-Priest-laFeuille (Creuse) ? Il n’y a qu’une chose qui soit, dans ce pays, plus difficile à trouver qu’un timbre à 2 centimes, c’est une plaque de bicyclette prouvant que l’impôt a été payé. Le champ des réformes à accomplir serait assez grand, dans la Creuse comme ailleurs, pour occuper tout le temps consacré par l’administration à ennuyer les curés. La logique parlementaire On lit dans le Cri de Paris : « Un de nos plus honorables députés, avocat notoire et tonitruant, est beau-père d’un jeune homme de grand mérite qui ter mine son service militàire dans une garni son du Nord-Est. » Ce- jeune militaire fut dernièrement l’objet d’une légère punition, à laquelle il fut très sensible. Le -beau-père, prévenu, prit aussitôt le train, tomba comme fe foudre à la caserne, et se fit aussitôt con duire à la salle des rapports. » Il y trouva un officier auquel il fit en tendre une protestation véhémente et indi gnée. Pour le calmer, on dut procéder à une contre-enquête à laquelle le député as sista en personne et qui lui prouva de façon péremptoire que la punition était justifiée. » L’incident est de peu d’importance ; et nous n’aurions pa3 songé à le signaler ai l’honorable député ne venait pas précisé ment de déclarer qu’il renonce à la vie po litique, écœuré par les intrigues et les excès de pouvoir dont nos législateurs se rendent journellement coupables. » Quelle drôle d’armée nous aurons, le jour où le soldat puni, même injustement, vien dra pleurnicher en disant : Je Je dirai à papa i i Pronostics pour janvier 1910...