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La Croix, 5 octobre 1902

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La Croix
5 octobre 1902


Extrait du journal

Pour qu’il n’y ait pas de doute nous citons : Nous sommes persuadés qu’entre l’agitation cléricale et l’agitation ouvrière dans les mines il y a quelques rapports. On n’a pas assez remarqué, en effet, que les difficultés entre les Compagnies et les ouvriers sont nées vers le moi# de juillet, à l’heure même, où le gouvernement avait à faire face à ’ la situation que l’on sait. r . Eh bien, oui, c’est vrai là, après tout, puisque les rayons de la Lanterne ont mis au jour ce noir complot, avouons : Basly, Lamendin, tout le bureau fédéral des mineurs et la majorité des congressistes de Commentry ont été achetés par les Jésuitès. Pour peu que la Lanterne ytienne, nous dirons l'heure, le jour et le prix du marché. Il y a mieux* la Lanterne, elle-même, a été payée pour dénoncer la chose, afin que personne ne puisse y croire. Voilà.LACHES SÉVICES Deux gardes particuliers de la marquise de Mac-Mahon, propriétaire de l’école de Sully, furent mis en demeure, lors du renvoi des Sœurs de cette école, d’expulser la pro priétaire de son immeuble. Les gardes naturellement refusèrent d’ob tempérer à cet ordre. , Cette attitude était toute naturelle, car les deux gardes, bien qu’assermentés, étaient uniquement au service de la marquise de Mac-Mahon, et c’était vraiment excessif de vouloir les obliger à expulser de chez elle la personne même au service de laquelle ils étaient. Il faut être au service de Combes pour ne pas comprendre cela. Eh bien, les deux serviteurs viennent de se voir retirer leurs qualités de gardes asser mentés pour avoir refusé d’exercer des vio lences sur la marquise de Mac-Mahon et de violer les droits d’un propriétaire qu’ils ëteient chargés de défendre. Le piochais dïseonrs du IL Mes On lit dans le Petit Parisien ; Le discours que prononcera lundi prochain M. Combes, président du Conseil, & l’occasion du banquet organisé par le Comité républicain du commerce et de l’industrie, aura, suivant nos renseignements, un intérêt tout particulier. M. Combes, qui doit être accompagné de plu sieurs membres du ministère, notamment de MM. Trouillot, Vallé, Doumergue, le général André, Mougeot et Alexandre Bérard, ne compte pas se borner, en effet, à s’expliquer de nouveau sur la question des Congrégations religieuses pour préciser encore les conditions d’application de la loi du 1” juillet 1901 et annoncer le dépôt d’un projet de loi complémentaire dans le sens d’une aggravation de certaines dispositions. Etant donné que la session nouvelle du Par lement est sur le point de s’ouvrir, le président du Conseil a également l’intention de faire con naître dans quel esprit le Cabinet s’associera aux travaux de la Chambre et du Sénat pour la discussion des projets dont le vote lui parait le plus urgent. C’est ainsi que, pour le Sénat, M. Combes in sisterait sur la nécessité de faire aboutir le plus rapidement possible la proposition ayant pour but de réduire à deux années la durée du service militaire par une entière suppression des dispenses et, d’autre part, le projet du précédent.ministère sur la réduction de la journée de travail dans les mines. Pour la Chambre, le president du Conseil, en dehors des interpellations sur la question des Congrégations religieuses, qu’il se déclarera prêt à discuter sans retard, compte naturellement indiquer comme la plus urgente la discussion du nouveau budget. A ce propos, il s’expliquerait sommairement sur la ; situation financière en général et, en particulier, sur la campagne entreprise contre les Caisses d’épargne. Les indications recueillies sur le discout s de M. Combes font prévoir qu’il aura le caractère d’un véritable programme gouvernemental pour la session qui s’ouvrira le 14 octobre. UNE INTERPELLATION SUR LE CAS DO GÉNÉRAL FRATER M. Lasies, député du Gers, vient d’adresser au ministre de la Guerre la lettre suivante ; 3 octobre 1902. Mon général, j’ai l’honneur de vous informer que dès la rentrée des Chambres je vous inter pellerai sur.la peine disciplinaire infligée au général Frater et sur les mesures que vous comptez prendre pour éviter à l’armée l’exécu tion des Besognes policières. Au momentoù les masses ouvrières, si ardentes mais si généreuses, lasses enfin d’entendre des promesses qui ne se réalisent jamais, vont peut- : être se révolter contre ceux qui, depuis si long temps, les bernent avec des mensonges et des utopies, il est de notre devoir à tous de bien, définir le rôle de notre armée nationale. J...

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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