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La Croix, 6 février 1915

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La Croix
6 février 1915


Extrait du journal

primer tout à fait, du moins du côté des Allemands, des attaques en grandes masses. Rappelons enfin que l’attaque et la défense des lieux habités n'ont jamais été pous sées aussi loin. Telle que nous venons de la caractériser, la guerre actuelle do tranchées est faite d’engagements journaliers, de jour et de nuit, souvent très âpres et très meurtriers ; elle entraîne pour tous, officiers et soldats, une énorme dépense de vigueur physique et de force morale. Nos soldats s’y sont promptement aguerris ; bien que la téna cité ne soit pas la qualité maîtresse do notre race, ils ont su se l'assimiler. Si les Allemands ont compté sur des défaillances de notre part, ils doivent s’apercevoir maintenant qu’ils se sont trompés. Nous ne croyons pas que celte tactique spéciale devienne invariablement celle de l’avenir, du moins dans la mesure outraneière, inusitée, dans laquelle les Allemands l’ont appliquée chez nous, les circonstances aidant. Déjà, dans leur lutte contre les Russes, iis lui ont accordé une part un peu moins importante, ce qui peut tenir, d'ail leurs, jusqu’à un certain point, aux procé dés de combat dé leurs adversaires et aussi à la nature du terrain sur lequel les armées se rencontrent. Général Boürblly....

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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