Extrait du journal

Quand M. Combes partit pour Auxerre, ses amis annoncèrent un discours d'une telle ampleur que je m'effrayais à la pensée d'en dire mon avis. Eh quoi! me disais-je, s'il traite de toutesles questions qui intéressent, préoccupent et passionnent le pays, je ne suffirai pas à la besogne. Si les grèves violentes et sanglantes qui désolent la France, si le conflit qui ruine Marseille, si le désarroi de la magistrature, les attaques à l'armée, si les déploiements du drapeau rouge en maints endroits,'si les réformes démocratiques tant promises, et les progrès sociaux tant souhaités, si la guerre qui inonde la Mandchourie du sang de nos amis et alliés, si toutes les hautes questions d'un intérêt vital pour le pays entrent dans la harangue du président du Conseil, une page ne sera pas de trop pour la reproduire, et nous n'aurons pas assez de tout le journal pour la discuter....