Extrait du journal

Le sous-préfet de Redon est un mon sieur qui souffre de ne pas être apprécié comme i! le voudrait de ses administrés, gens trop : peu gobeùrs à son gré. Sa so ciété étant peu recherchée, il abuse du costume sous-préfectoral polir imposer son éloquence à ceux qui sont obligés de la subir : aux pompiers, aux Sociétés de musique, aux particuliers qu’il tient entre deux portes, sans parler des malheureux fonctionnaires pour lesquels c’est deux fois être asservi que de l’être à de pareils raseurs. r Dernièrement, la musique municipale et les sapeurs-pompiers de Redon étaient réunis dans un banquet, auquel le souspréfet crut donner du lustre en y pronon çant un ridicule discours, débutant ainsi : « Messieurs, » Lorsque j’étais petit, tout petit, je chantais moi aussi : Quand ces braves pompiers vont à l’exercice... » Je ne me rendais pas compte, alors, des hautes qualités qu’il fallait réunir pour entrer dans votre honorable corps !... » Ce fut seulèment en 1876 que vos Sociétés diverses ont pu s’épanouir sous l’arbre prolifique .et. fécond du régime républicain. Avant ce temps, rien n’avait été fait, à part quelques ordonnances royales instituant des dépôts d’eau que certains moines (et c’est à cela qu’on attribue leur robe de bure) devaient dé verser de concert avec les chevaliers du Guet..,’ » (sic). Et cela se terminait par une charge à fond contre les idées que représente le député de l'arrondissement, M. le colonel du Halgouet. Gomme les bonnes gens se montrent peu empressés auprès du sous-préfet, celui-ci va les réclamer à domicile et entre dans toutes les maisons, au nom de l’hygiène 1 A Redon, on qualifie de « douches » les visites hygiéniques du sous-préfet. Coutumes espagnoles C’est une véritable révolution qui se pré pare à Madrid. La cour espagnole est célèbre par son étiquette fameuse ; or, il paraît qu’on va toucher aux formules séculaires, et qu’on va introduire dans les usages du palais royal un peu de modernisme. Aujourd’hui encore, bien que le palais soit tout éclairé à l’électricité, la garde fait la ronde avec une lanterne aux armes d’Espagne, et l’on fait à minuit semblant de fermer les portes avec une énorme clé qui ne va plus à aucune serrure, et que l’on rend ensuite, solennellement, au cham bellan désigné. Mais si l’on se met à éplucher toutes les coutumes, où s’arrêtera-t-on 1 Même dans la vie ordinaire ne vivons-nous pas sur un certain nombre d’usages absolument dé suets ? - Une vie de F/.-M.-. Dans son dernier numéro Y Acacia, re ms mensuelle, dirigée par des francs-ma çons, consacre un article au F.'. Desmons. sénateur du Gard, ancien vice-président du Sénat et président du Conseil de l’Ordre du Grand-Orient de France. Cette-publication annonce qu’un Comité s’est formé pour offrir au F.-- Desmons un souvenir, au terme de l’année 1909, qui marque dans la vie de ce franc-maçon trois étapes importantes : le cinquantenaire de son mariage, son cinquantenaire politique et son cinquantenaire maçonnique. Dans l’intervalle, une quatrième étape, Sa dernière, s’est produite dans ia vie du i’.'. Desmons, qui vient de prendre fin. Pendant cette longue période où les idées de la Maçonnerie ont prévalu, la grandeur de la France et la gloire des Français n'y ont rien gagné. On voit bien les ruines qu’a semées la réalisation du programme ma çonnique, et c’est un bien triste bagage, pour l’homme arrivant dan3 l’autre monde, que le souvenir d’avoir collaboré à cette œuvre néfaste....