Extrait du journal
solennel les concessions faites par l'Eglise, sans réciprocité aucune de la part de l'Etat. Dans son ambition jalouse et cupide, Napoléon IM méconnaissant entièrement les limites de sa puissance, ne s'est proposé que d'empiétersur les droits du pouvoir religieux. Le Souverain Pontife, afin de prévenir les plus grands maux, de rétablir la concorde, de relever et d'organiser le culte, lui accorda de nombreux privilèges, n'exigeanten retour que le respect et la garantie des quelques droits qu'on voulut bien lui laisser et lui reconnaître. Aussi, depuis do longues années l'histoire de tous les Concordats est l'histoire des douleurs de l'Eglise. Il suffit de lire le nôtre pour constater que les engagements contractés par l'Etat dans les articles 1, 11, 12, 14 et 18. ne sont point des faveurs, mais la simple garantie des droits et des libertés que nul ne peut refuser àl'Eglise. Au contraire dans les articles 2, 3, 4, 5, 0, 7, 8, 9, 10, 13, 1(5, le Pape accorde au pouvoir séculier les plus magnifiques privilèges. On ne peut pas nous objecter le budget des Cultes les quelques millions de ce budget ne sont pas un don gratuit fait par le trésor, c'est l'intérêt bien mesquin d'un capital volé à la première Révolution. Il n'en est pas de même de la nomination des évêques par le pouvoir séculier; c'est là une concession qui touche de près aux droits essentiels de l'Eglise. M. Combes nous l'a dit le 2 décembre, si l'on brisait aujourd'hui le Concordat, il y aurait en France une émotion vive et profonde l'opinion n'accepterait pas une mesure aussi radicale; si l'on prenait ce parti, pour apaiser les esprits, il faudrait accorder à l'Eglise une position plus supportable et plus indépendante les clauses exceptionnelles de la loi sur les associations paraltraient trop odieuses et ne seraient peutêtre pas votées en tous cas, il faudrait de suite renoncer à intervenir dans la nomination des évêques et le choix des curés, et les loges n'y consentiraient pas, car elles voient dans cette intervention un moyen d'entraver la liberté de l'Eglise et de tenir, en quelque sorte, les chefs hiérarchiques sous sa dépendance. Elles préfèrent payer cet avantage par le budget des cultes. (A suivre) Ange LE Dont....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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