Extrait du journal

commet une erreur de vision de plus, après tant d’autres, si elle croit pouvoir, encore aujourd’hui, brutaliser ses voisins et les obliger à s’incliner devant ses me naces. On ne peut plus voir dans ces démarches rageuses qu’un aveu, et les yeux des moins hostiles s’en trouvent dessillés : céder à l’Allemagne, c’est se soumettre sans retour à la servitude. Les alliés, en empêchant, par leur ferme altitude, les neutres de se laisser mettre la corde au cou, les arra chent à un désastre inévitable: les maîtres chanteurs qui ont réussi leur coup une première fois ne s’arrêtent plus tant qu’il reste une guenille è leur victime. La presse allemande laisse entrevoir ce que cache ce chantage éhonté. Nous lisons dans le Strassburger Post : On ne peut prévoir ce qui, arrivera si l’En tente ne veut pas relâcher les liens avec les quels étfîe a attelé la Suisse. En ce cas, l’Allernagne, après avoir fait à Berne une démarche aussi précise, en tirera, le cas échéant, les con séquences nécessaires, même si celles-ci doivent être fort désagréables pour la situation écono mique de la Suisse. La dignité do l’Allemagne l'exige aussi bien que l’intérêt allemand. Et l’on n’a pâs encore oublié que « l’in térêt allemand » a exigé l’invasion du Luxembourg et de la Belgique I Cependant la « démarche précise » a tourné court et 1’ « intérêt allemand » a primé « la dignité de l’Allemagne » puis qu’elle a renoncé au délai d’abord fixé pour la réponse à ses menaces. R. L. C....