Extrait du journal

Les dernières catastrophes, dé notre ma rine et les événements d’Oriënt mettent la question des poudres au premier rang de nos préoccupations nationales. L’explo sion de la Liberté, en temps de paix fut nn grand malheur ; mais l’explosion par la déflagration de nos pfiudres, d’un autre de nos bâtiments devant l’ennemi ne serait plus seulement un grand malheur, elle serait un grand malheur ridicule. Rien de plus lamentable, en effet, que d’être tué par l’arme fabriquée contre l’ennemi. La guerre est menaçante: « Préparons la guerre. Soyons prêts », sont les cris una nimes du jour. Or, nous ne sommes pas prête, tant que nous ne sommes pas sûrs que nos poudres, au lieu de jeter la mort dans les rangs, ennemis, ne la répandront pas dans les nôtres. • Aussi, la Chambre, dans sa séance de mardi, a-t-elle accordé un tour de faveur à... l’interpellation sur les instituteurs 1 Elle viendra en discussion demain vendredi. De là à un scandale, il n’v a vraiment pas loin. Et le scandale est l’œuvre de l’audace des radicaux prêtant la main aux unifiés et de la faiblesse du gouvernement qui a pour, mission précise de munir nos soldats de l’armée de mer comme de terre d’engins qui n’ajoutent ' pas au péril des boulets ennemis le péril d’être tués par leurs propres armes. M. J. Thierry a dit : « Je me suis fait le serment, en suivant, aux douloureuses obsèques de Toulon, le cercueil des vic times, de réclamer à toute occasion une...