Extrait du journal
Mon cher Moine, J’ai lu dans un livre, qü’un certain Xerxès, monarque d’un puissant empire, désirant augmenter son budget, ne trouva pour cela rien de mieux que de s’emparer d’un petit pays qu’on appelait la Grèce. La raison qu’il invoquait pour faire cette conquête n’était autre que le droit d’accroissement. Comme les Grecs se refusaient à reconnaître ce droit, Xerxès, pour l’appuyer, se mit à la tête d’une armée formidable. Les Grecs, désorientés, envoyèrent pour l’arrêter une petite troupe commandée par un officier nommé Léonidas. Ce n’étaient pas des moines; ce n’étaient que des soldats, mais ces sol dats étaient des Spartiates. Us étaient 300, comme les soldats de Gédéon. , Xerxès, surpris autant qu’irrité de cettfe résistance à laquelle il ne s’attendait pas, envoya à Léonidas un message, une espèce de mémoire, pour lui démontrer qu’elle était une folie et que la saine raison, autant que son propre avantage, à lui Léonidas, lui conseillait délivrer le passage dont la garde lui avait été confiée. Enfin, il lui proposait de s’abonner à son service : si ce n’est pas la lettre, c’est le sens des mots dont se sert Hérodote ? Que faire en pareille circonstance ? Résister aux injonctions du grand roi, c’était évidemment attirer la mort sur le chef et sur sa compagnie. Se soümettre, c’était assurer le perte de la Grèce. Le héros n’hésita pas. Le mémoire de Xerxès se ter minait par ces mots : « Rends-moi tes armes. » «Tiens les prendre,» répondit simple ment Léonidas, sans s’arrêter à réfuter les arguments du mémoire; et il mit ses troupes sur la défensive. Xerxès, avec toute son armée, ne serait pas venu à bout' de s’emparer des Thermopyles, si un Grec indigne, un faux frère, n’était venu lui indiquer une voie détournée qui lui permît de prendre les Grecs par derrière. Ceux-ci périrent tous les armes à la main, leur chef en tète, mais la Grèce était sauvée. Par la suite, on inscrivit ces mots sur leur tombe : « Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts ici pour obéir à sa cons titution. . Il y: avait tout de même du bon chez ces pauvres païens. Veuillez agréer, etc. E. Simon. Montmirey-le-Cliâteau (Jura). En la fête du Saint Rosaire....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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