Extrait du journal
:« Je voudrais parcourir le monde entier et prêcher partout l’acte d’amour rie Dieu. » En ce mois d’août, que là liturgie consacre au culte de la sagesse, aux jours duquel se déroulent çà et là tant de retraites, qui compte chaque année à Lourdes de mer veilleuses guérisons corporelles et d’innombrables guérisons spiri tuelles, où nous célébrons, avec un saint Laurent, un saint Domi nique, un saint Alphonse, un saint curé d’Ars, le Docteur de l’amour, saint Augustin, et la Mère de la sainte di'lection, Marie élevée au ciel, y a-t-il paroles plus utiles à méditer que celles, relevées au début de cet article, du cardinal Franzelin, y a-t-il meilleur .vœu à formuler à tous nos amis de la Croix que l’invitation de multiplier durant ce mois — pour la gloire de Dieu, pour la perfection de leur àme, pour le bien des autres, pour le salut de la France, — les actes d’amour de Dieu ? Les vertus morales, à parler strictement, n’ont qu’un rôle né gatif dans nôtre sanctification. Elles écartent les obstacles, elles suppriment le péché. Seules les vertus théologales nous unissent directement à Dieu; seules elles nous font parti«iper mystérieusement à sa vie. Et ta charité tout d’abord, principe, forme, mesure et fin de notre sanctification. D’où l’affirmation bien connue de saint François de Sales : « La grâce que nous devons demander à Dieu par-dessus toutes les grâces, c’est le don de son amour. » L’amour divin, voilà, en effet, ce qui fait les .saints. ■Mgr Saint-Clair, supérieur des chapelains de Saint-François de Sales d’Annecy, dont la parole a tant de prise sur les jeunes gens de nos collèges, s’est souvenu que •le saint évêque de Genève avait rêvé, il y a trois cents ans, de fon der une « Académie de l’amour de Dieu ». Pour réaliser l’intention de saint François de Sales, il a rédigé une plaquette où il expose l’efficacité de l’acte d’amour de Dieu (1), et organisé une Ligue pour glorifier et consoler par des actes fréquents d’amour de.Dieu?le cœur de notre divin Sauveur. L’acte d’amour constitue le grand exercice de piété. CTeôt par lui que nous satisfaisons au pre mier commandement : « Tu ai meras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton esprit, de toute ton âme, de toutes tes forces. » Il est d’un très puissant secours pour vaincre les tentations; il di minue les peines du purgatoire, maintient l’âme dans la ferveur et est à. la base de tous nos mérites. Mais beaucoup de pécheurs ignorent qu’il est aussi le moyen providentiel donné .à l'homme pour se réconcilier immédiatement avec Dieu, même avant la confession. Un seul acte d’amour parfait, o’est-à-dire d’amour désintéressé — je ne dis pas : un acte parfait d’amour, — suffit à effacer aussitôt les fautes les plus graves. 'Effacées, elles n’existent plus ; et si elles doivent ensuite être soumises au sacrement de Pénitence, ce n’est pas qu’elles revivent à ce moment. Ce que Dieu a pardonné un jour, il l’a pardonné pour toujours. Le refus d’accuser des péchés pardon nes avant la confession, en vertu d’un acte de contrition parfaite, constitue un nouveau péché. Les jansénistes ont laissé en tendre qu’il était très difficile, presque impossible de faire cet acte de contrition parfaite. ES sous cette impression, trop de catho liques, trop de jeunes gens né gligent encore aujourd’hui ce pro cédé si facile, si conforme à la bonté divine, de rentrer en grâce avec Dieu et d’échapper à la dam nation. Oublions-nouâ que depuis le péché originel jusqu’à la venue de Notre-Seigneur ce fut le seul moyen offert aux hommes de se réconcilier avec le ciel ? Que de nos jours encore les juifs, les païens, les hérétiques privés de prêtres ordonnés validément doi vent s’en contenter ? Dieu ne veut pourtant la perte éternelle d’aucune âme. A chacune il présente une possibilité de salut On ne peut pas toujours recourir aux sacrements. Mais, même au lit de mort, surpris par un acci dent, quel homme est incapable de jeter vers son Père du ciel un cri d’amour? Et pour cela il suffit d’un instant ; « Mon Dieu, j’ai un extrême regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes, infi-...
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
En savoir plus Données de classification - nobile
- cerretti
- amundsen
- zappi
- guilbaud
- weygand
- gouraud
- terrel
- saintomer
- jean laroque
- france
- rome
- sydney
- béthune
- boulogne
- annecy
- genève
- ars
- bordeaux
- naples
- parlement
- bayard
- osservatore romano
- lé
- nobile
- congrès eucharistique international
- imprimerie j
- foreign office
- les feuillantines
- ordre