Extrait du journal

Parrainages civils Cette idée de se servir des cérémonies ou traditions religieuses pour les déformer et les adapter à une conception qui ne répond à rien du tout, a quelque chose d’enfantin et se comprendrait à îa rigueur chez les sauvages. Mais chez des gens civilisés, comme doi vent l’être les habitants de Saint-Christophe, canton de LS Jarrie (Charente-Inférieure), les fantaisies que se permettent le maire et le Conseil municipal sont tout simplement grotesques. ! Voici donc l’affiche qui se lit à la porte de le maire de cette commune : PARRAINAGES CIVILS « Sur la proposition de M. Guionnet, adjoint, et après lecture de cette proposition faite au Conseil, par ordre de M. le maire. » Sans aucune objection, il a été décidé que, chaque année : » i° Il y aura un parrainage civil à la mai rie de Saint-Christophe, sous la présidence de M. le maire ; » 2° Seront reçus les enfants de parenty libres penseurs avec parrains, marraines et amis ; » 3* Ces parrainages seront inscrits et contresignés par les parties sur un registre déposé en mairie ; » 4° Le 14 juillet sera, de préférence, la journée choisie pour cette fête républicaine. » Fait à Saint-Christophe, le 29 mai 1910. • » Le maire ; Aubry. » L’affiche est timbrée et signée. Un parrain civil fait toujours penser à «ne espèce de Zoulou qui se promènerait en costume naturel, mais coiffé d’un chapeau haut-de-forme, accoutrements qui ne vont guère ensemble. « Les cheveux des femmes russes Dans les gouvernements russes de Penza, Tarrrbof et Saratof, il se fait un important commerce de cheveux de femmes. Des mou jiks, à qui de petits propriétaires confient une paire de ciseaux et une certaine somme d’ar...