Extrait du journal

Je me trouvais dans un sanctuaire de bénédiction. > Des livres partout- jusqu’au plafonddans toutes les pièces... Et pas des livres à la pose... mais des livres oui s’offrent... et quels livres !.. et quel ordre !.. ». — Tiens, vous avez cet ouvrage,.? Et j’enfile les rangées... je regarde l’un... je feuillette l’autre. — Oh ! ceci est peu... A côté, c’est autre chose... Et puis, voyez ces casiers à ma gauche... ce sont les revues maçon niques du monde entier... Et là!... et là!.. Alors je m’assis... Et les livres vain queurs avaient Pair de sourire... « Tu y es!, te voilà pris!.. Profites-en donc !. » Nous vécûmes une heure délicieuse, au milieu de l’apaisement des choses passées. Le curé pariait, s’élevant audessus des contingences... Nous étions au xvm* siècle,., ou voyait la Révolu tion venir... La pendule sonna 10 heures... Je sur sautai. — Vous n’avez pas vu le plus beau, me dit-il... Il m’ouvrit une pièce étrange, fermée par une serrure bizarre... (Tétait toute une bibliothèque maçonnique pleine de livres inestimables ; sur quel ques-uns,. il y avait écrit en lettres d’or Audi... Vide... Tace... * Quand je sortis, 10 h. 1/2 sonnaient à la caserne voisine. 3 fr. 25 - sonnaient également à mon taxi-auto. — Chauffeur !.. dépêchons-nous ! Cinq minutes après, un bon vieillard m’accueillait— figure jeune et rose... œil vif... barrette un peu en bataille... — Eh bien, mon cher ami, vous voici de la corporation !.. Il est loin, le temps où je corrigeais vos devoirs à l’Institut catholique ! ? — Monsieur le curé, il y a vingtcinq ans !. — Si on m’avait dit que je bâtirais une église !.. aih la vie !.. Au fait, la connaissez-vous, ma nouvelle église.. ? — Non, Monsieur le curé. — Alors, venez la voir ! Nous partîmes au travers des couloirs et j’arrivai dans une délicieuse église romane, toute blanche, toute baignée de lumière laiteuse- épouse mystique attendant la venue du Maître au bruit des maillets des sculpteurs ajourant l’autel. » Le curé me parlait d’elle avec un enthousiaste amour ; et sur le trottoir j’entendis sonner midi !. Deux curés en une matinée !_ Le soir, j’en visitai trois, aussi inté ressants....