Extrait du journal

a la confiance entière dé Berlin, qui met la presse allemande à sa disposition. Elle a ou prétend avoir, une Influence consi dérable but le choix de nos ministres, puis qu'elle annonce des changements dans notre situation politique, sur lesquels elle demande la discrétion des journaux d’oulreRhin ; enfin, eUe promet d'amener un mi nistère favorable a l’Allemagne, ou tout au moins à la paix allemande. *> Voilà ce que disent d’une manière expli cite ou implicite ces deux dépêches offi cielles. Peut-on aller plus loin et désigner cette haute personnalité? Pour le moment, on ne peut procéder que par élimination et constater que toutes les personnes mises en cause jusqu’à ce jour ne répondent pas au signalement de ces deux documents. M. Humbert a touché sur ce fameux « emprunt » allemand cinq millions et demi, mais, quelque puissance que lui donne son journal, il est difficile dé voir en lui cette b haute personnalité politique » qui peut modifier la situation politique de la France. Bolo était pacha en Egypte, et non chez nous, et s’il pouvait extorquer dies mil lions aux Levantins et aux Allemands, on ne peut pas dire qu’il ait eu en France une puissance politique capable d’en modifier le gouvernement. Quant aux autres accusés qui sont sous l’inculpation de commerce avec l'ennemi ou d’espionnage, aucun ne répond au signalement des dépêches de Bernstorff. Et alors ?... Nous nous trouvons devant un grand mystère, l’un des nombreux mystères que l’histoire relèvera plus tard dans la vie die la troisième République: Un vaste problème se pose devant le Parlement, la justice et l’opinion publique : dégager l’X, aussi prudent que puissant, qui tenait les fils de fa vaste organisation qui vendait Ü France à KAMèmagne., • Jean Guiraud....