Extrait du journal

Tandis que la Conférence de la paix entérinait le texte de la convention Internationale du travail sur lequel on était d’accord, elle terminait aussi les réunions relatives à la constitution de la Ligue des nations. Il y a lien d’obeerver que les amendements présentés par la France ayant été écartés et ceux de l’Amérique et du Japon ayant donné lieu à d'importantes réserves, l’édifice construit semble n’être que d’une soli dité tout à fait relative. — Reste la question la plus importante, celle des préliminaires de paix. On annonce, et Il semble bien que c’est exact, qu’on lest arrivé à des formules sur les points essentiels et que les plénipotentiaires allemands ne tarderont pas à venir : la qustion de la Sarre et celle de la rive gauche du Rhin sont réglées d’après les principes exposés les jours précédents. Quant à la question des indemnités, on paraît s’être arrêté à un chiffre de 425 milliards, dont un versement rapide de 25, le reste par annuités. Lorsque nos alliés auront pria leur part et qu’on aura prélevé, comme la justice l’exige, les sommes nécessaires à la restau ration des pays envahis, on voit que notre charge financière demeurera fort lourde. M. Lloyd George a quitté Paris : M. Balfour le remplace au Conseil des Quatre. — Des délégués tchèques as surent qu’une véritable mobilisation est en train dans les campagnes allemandes. _ En attendant, les Allemands déclarent qu’il leur est impossible de trouver le matériel roulant nécessaire pour exé cuter la convention de Spa. On signale de nouveaux troubles en Egypte. La délégation- nationaliste est en route pour l’Angleterre. — En Ba vière, la situation est toujours trouble. On annonce que le gouvernement des Soviets est chassé par les troupes et que Hoffmann redevient maître....