Extrait du journal
des aspirations communes ». La Fédé ration « occupera une place normale dans le mouvement de concentration qui s’accentue parmi foutes les corpora tions. Convaincue de la nécessité d’une discipline et d’une hiérarchie, elle cons tituera un élément d’ordre nouveau ». Elle précisera toutes les dépenses inu tiles, signalera toutes les organisations surannées, etc. En un mot, la Fédération des fonc tionnaires rie demande ni la lune ni son accès par des assauts violents. Elle est pondérée autant que résolue. Seulement, elle entend devenir, suivant l’expression assez juste de son organe, la République syndicale, « les Etats généraux d’une nouvelle constitution administrative de la France ». Elle entend faire ce que le gouvernement devrait faire et ce qu’il ne fait pas. Et, si ses réformes ne sont pas accep tées, si sa parole n’est pas écoutée, quel parti prendra-t-elle ? Sans doute, elle déclare ne pas ‘ vouloir employer le moyen-de la grève, et je la crois volon tiers de bonne foi. Mais, si la sagesse de la forme ne lui réussit pas, comment obtiendra-t-elle le fond ? Qu’elle le veuille ou non présentement, elle sera un jour fatalement acculée à la grève, et alors ce sera une grève formidable. La Fédération des fonctionnaires est donc un fait grave. Une telle puissance établie auprès des pouvoirs publics ne serait sans danger que si nous jouissions, en France, d’un gouvernement très fort, très libéral et très juste. Un tel gouvernement, nul ne contes tera mon affirmation, un tel gouverne ment, nous ne l’avons pas, et c’est préci sément pour cela que la Fédération des fonctionnaires s’est fondée. Aussi ‘ assisterons-nous perpétuelle ment à des conflits, dans lesquels le gouvernement, pusillanime et faible, n’aura jamais le dernier mot, qui sera toujours ou à la Fédération puissante, organisée et résolue, eu, hélas ! à la grève, son dernier moyen devant lequel elle ne reculera pas, bien qu’en dise la déclaration. Vous aurez récolté ce que, vous avez semé, Messieurs du gouvernement et du Parlement. Malheureusement, la France, qui n’a pas semé, partagera avec vous la récolte de l’anarchie révolutionnaire. J. B....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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