Extrait du journal

à VAllemagne. On sait que nous lui ré clamons environ, pour tous les Alliés, 185 milliards. C’est le chiffre de 132 mil liards de dommages, fixé par la Com mission des Réparations, qui a servi de base à notre demande d’indemnité ; or, beaucoup estiment que ce chiffre est trop faible et que, une fois de plus, nous venons d’accorder à notre débiteur un « rabais ». Malheureusement, en jouant sur de pareilles sommes à des échéan ces plus ou moins lointaines, on arrive à des résultats très différents, et il est difficile d’apprécier au juste si l’accord de Londres nous donne plus ou moins que l’accord de Paris naguère refusé par les Allemands. Quoi qu’il en soit, souhaitons, pour la paix de l’Europe et du monde, que l’Al lemagne s’incline et surtout qu’elle res pecte les engagements qu’elle prendra. Une haute autorité morale, le cardinalarchevêque de Paris, dans une éloquente lettre que nous publions d’autre part, proclame une fois de plus la justice de nos modestes revendications. Puisset-elle être comprise. A EN IIAUTE-SILESIE. — Le Conseil suprême n’a. pas encore pris de décision en ce qui concerne la répartition de la Haute-Silésie entre les Allemands et les Polonais, conformément aux résultats du plébiscite. Entre temps, l’agitation règne, fomentée, disent les uns, par les Allemands qui cherchent tun prétexte à intervenir les armes à la main, par les Polonais, disent les antres, parce qu’ils redoutent que la région industrielle et minière ne soit attribuée à l’Allemagne. Le commissaire polonais Korfanty s’est fait l’âme du mouvement ; on vient de le destituer. Le gouvernement de Varso vie se doit de prêcher le calme, et nous nous devons nous-mêmes d’agir avec prudence et énergie pour éviter que les quelques milliers d’hommes que nous avons là-bas ne soient pris entre deux feux....