Extrait du journal

11 en est de même en droit international. Suivant la latitude, les peuples et les Etats jugent différemment de la paix et de la guerre, parce qu'ils ont été incapables de se mettre d’accord sur le sens à donner au mot : agression. On avait failli y arriver en 1933, à la Société des Nations, et posé en principe qu’il fallait considérer comme « agression » : une déclaration de guerre : l'invasion d’un Etat par les forces armées d’un autre Etat, même sans déclaration de guerre : l’attaque navale ou aérienne d'un Etat par un autre dans les mêmes conditions : le blocus naval des i côtes ou des ports d’un autre Etat : l’appui donné à des bandes armées qui. formées sur | le territoire d'un Etat, auraient envahi celui d’un autre. 11 s’en est fallu de très peu que cette définition no fût unanimement! acceptée. Ce qui a fait échouer l’accord, c'est moins sans doute, le problème lui-même que ses] entours, et notamment rémunération que l’on a voulu faire à Genève des prétextes à agression. des justifications morales que tel ou tel Etat en pourrait donner. En particulier la situation intérieure, politique, économique ou culturelle, de quelque pays que ce soit : les défauts attribués à son administration : les dangers pouvant y menacer la vie ou les biens des étrangers : les mouvements révolutionnaires ou les désordres qui s’y produiraient : la violation de conventions antérieures : la latins diplomatiques ou comiques ; le boycottage comique ou financier : la reconnaissance des dettes tractées : l’interdiction ou la limitation des immigrations : la persécution religieuse : les incidents de frontières....