Extrait du journal

PAIX ODGUERBE Aujourd’hui se réunit à La Haye la Conférence du désarmement. Deux remarques : - 1° -Le czar, qui en a pris- l'initiative, rf eu là une grande et généreuse pensée, quelles que soient d’ailleurs les inten tions secrètes qu’on lui prête; 2° Le public reste très sceptique sur les résultats de cette Conférence. Au point où eu sont arrivés les .arme ments, tous les peuples ont l’épouvante de la guerre. Et; pour se prémunir contre le fléau de la guerre, toutes les nations se tiennent sur « le pied de la paix armée »; elles se ruinent; elles démoralisent leur popu lation. Certes, nous éprouvons ici, pour la noble profession des armes, une sincère admiration ; rien de plus beau que l’homroe qui consacra, qui sacrifie sa vie à la défense de sa patrie et de ses con citoyens. En France surtout,, nous devons d’au tant plus respecter, encourager l’armée, que nous avons subi les plus douloureux désastres et que des adversaires sans pitié nous guettent de tous côtés. Et puis, il y a l’Alsace-Lorraine que nous n’abandonnerons jamais. Mais plaçons-nous au point dé vue très élevé où devraient se placer toujours les chefs de peuple et les nations ellesmêmes : n’est-ii pas mille fois vrai qu’M. faut arriver à prévenir l’affreuse guerre et à refréner la folie des armements? N’est-il pas vrai que l’état militaire, n’étant plus une carrière d’homme libre, mais un asservissement pour tous les citoyens, l’encasemement de toutes les générations devient un fléau? Certes, il faut féliciter les officiers des efforts si louables, si généreux, qu’ils tentent pour faire de là caserne une école de bonne tenue; ils diminuent le mal autant que possible; souvent même, ils le changent en bien. Jamais ils ne le supprimeront....