Extrait du journal

Le traité de Londres, signé par l’Angle terre, la Russie, l’Italie et la France, a commis une toute pareille iniquité et une toute pareille faute en écartant te Pape, a priori, de toute démarche en vue de la paix. Dieu se venge divinement. Toutes les grandes figures s’évanouissent successivement. Celle de M. Wilson, en particulier, dont on avait affecté de faire un pape civil, disparaît sans gloire. Pen dant ce temps, la figure du Pape grandit à l’horizon. Il apparaît vraiment comme la grande puissance morale mondiale. Le corps diplomatique, accrédité auprès de lui, le proclame en une langue que toutes les chancelleries ne peuvent refuser de com prendre. La guerre s’est faite au nom de la « justice ». Mais de même que dans le merveilleux bijou architectural de Brou, le mot fortune s’entrelace tout le long des frises autour du vaisseau avec le mot in fortune, de même dans l’oeuvre de paix, la justice et F injustice s’entrelacent én un contraste saisissant. Il faut à tout prix faire place, dans le Conseil suprême des nations, pour 1e Pape, maître de justice, d’autant plus incontes table qu’il n’a aucun territoire à défendre et à élargir. Et puisque les questions qui se posent en Palestine sont éminemment religieuses et ne peuvent se résoudre sans son concours, lui seul disposant de la juri diction sur les ecclésiastiques et les reli gieux, il est nécessaire que la Société des nations, dans sa Commission palestinienne, attribue au Pape le siège qui lui revient, » Franc....