Extrait du journal

un risque terrible que vos confrères psychologues ou psychiatres ne cessent de dénoncer. Si je restais seul en face de mon assiette, il y a bien à parier que je continuerais à penser à ce qui me tracasse, je ruminerais indéfiniment les mêmes préoccupations, je serais prisonnier d’obsessions. Au milieu des enfants, accroché, quasi malgré moi, par ce qu’ils disent entre eux ou ce qu’ils me racontent, tiré hors de moimême par leurs rires, que je jugerais volontiers intempestifs aujourd’hui où mon percepteur me rappelle à l’ordre, je fais malgré moi une de ces séances de dérivation, de déconcentration que d’autres vont demander à de savantes cliniques psychothérapiques....