Extrait du journal

l'augmentation du prix des battages, des transports, de la main-d’œuvre ? Est-ce les agriculteurs qui ont fait ces dernières hausses ? Non pas. G’est la loi de huit heures, c’est la folie dé magogique des ministres socialistes, c’est la vague de paresse déchaînée par les mauvais bergers dans les usines, dans les., mines et dans les gares. Les produits agricoles n’ont pas monté à beaucoup près dans la pro portion des chiffres cités plus haut et dans la plupart des cas, leur augmen tation n’est que la conséquence de la dé préciation de la valeur matérielle du franc. Faut-il insister sur le rôle des inter médiaires ? Comparez, au moment où j'écris ces lignes, le cours de la viande de boucherie à celui du bétail et vous serez pleinement édifiés. Profiteurs de guerre, nos braves gens dont le sang des fils a si généreusement coulé ! Dire cela, c’est dire une infamie. - Les agriculteurs ont obtenu, par la force des choses, une juste réparation, et si cette compensation-, qui leur était bien due, leur a procuré de l’argent, ils l’ont tout au moins bien employé. Leur argent à eux n’est passé ni chez les bis tros, ni en nourriture de luxe, ni dans les cinémas, ni dans les paris aux cour ses. Ils s’en sont servis pour se libérer ou pour acheter du bien au soleil et, re gardez les statistiques du dernier em prunt, ils ont aussi largement prêté à la France. Le-urs bénéfices sont donc venus gros sir la fortune du pays et accroître la force vive. D’ailleurs, qu’ils ne se laissent pas a Per à l’optimisme ! Les années de « va ches grasses » n’atteindront hélas ! pas le nombre de celles de l’Ancien Testa ment. Déjà celle qui s’annonce après cet hiver très anormal n’est pas pour nous rassurer. Après le dur labeur temporairement bien rémunéré, il faudra revenir au dur le beu r à petits bénéfices. Braves gens de ta campagne, ne vous découragez pas ! Gardez malgré tout votre beau et sain métier d’indépen dance et de liberté. Vous qui êtes le rempart du bon sens et de la pensée saine du corps électoral français, sachez fermer vos oreilles aux paroles de haine et d’envie et continuez à être les meilleurs ouvriers de la paix comme vos enfants ont, entre tous, été les meilleurs soldats de la guerre. F. DE WISSOCQ....