Extrait du journal

Mais la jalousie des gouvernements mo dernes s’exerce bien plus outrageusement contre un roi exilé qui a régné autrefois, qui a de profondes racines dans le sol, et dont mille prophéties disent qu’il reviendra. Xle roi universellement banni, repoussé et redouté, c’est Notre-Seigneur Jésus-Christ, Roi des siècles, qui vit et règne avec son Père, dans l’unité du Saint-Esprit, sur la terre et au ciel. . Les roitelets ont l’orgueil de se poser en rival de ce Roi éternel et de le traiter en prétendant dangereux; voici en effet ce que vient d’accomplir un roitelet, la semaine dernière. * ¥ Les conseillers municipaux de Charneux (Belgique) avaient décidé de rendre hom mage au Roi des rois, et considérant que les députés qui n’osent pas faire la prière au commencement et & la fin des séances commettent une ânerie orgueilleuse; ils avaient eu le bon sens de voter qu’eux, simples municipaux, auraient l’intelligence de faire la prière avant et après les séances du conseil municipal (en Belgique on dit communal). Le gouverneur royal, en voyant ce vote, bondit de l’hommage que des citoyens revêtus d’un caractère officiel se permet taient de rendre à Dieu. * * * Remarquons que le vote ne parlait d’au* cun culte, ni de la vraie Eglise, ni d’aucune secte dissidente, ni même des païens, et que, par conséquent, ce vote eût convenu au grand Turc comme au shah de Perse, mais non au roitelet catholique, Léopold II, élève du vénérable et regretté cardinal de Malines. Que des particuliers rendent honteuse ment des hommages à Dieu, derrière le rideau, c’est toléré, mais qu’un conseil mu nicipal ose s’abaisser jusqu'à se mettre à genoux devant Dieu, rival du roi des Bel ges, ceci n’est pas tolérable et ns fut pas toléré....