Extrait du journal
ERFARTSMETYRS - .La question des enfants martyrs grandit. Ces jours derniers, des circonstances ont fait connaître le supplice de la petite Guyon, séquestrée, et aujourd’hui c'est le petit Georges Desjatdins, dont nous avons annoncé la mort hier. Les circonstances de ce drame doivent exciter les voisins toujours trop timides — on l’a vu pour le petit Pierre — ,à oser dénoncer. C’est pourquoi nous multiplions plus loin les détails. Mais quelques réflexions s’imposent. . * R * Les enfants idiots, gâteux, trouvent des dévouements, et ceux que leurs mères, selon la nature, ont abandonnés, retrou vent par l’Eglise des mères qui les aiment avec d’incomparables dévouements. , C’est là l’œuvre de l’Eglise du Christ : elle suscite des milliers de vocations qui se sacrifient dans la chasteté pour soi gner, instruire et aimer les petits de la crèche à l’école, à l’orphelinat, à l’hôpi tal. * * » En effet, l’amour des enfants est un don fait à l’humanité par Celui qui a dit: :« Laissez venir à moi les petits enfants. » AvantNotre-Seigneur,on n’aurait pour suivi aucune des trois familles qui viennent de martyriser de jeunes enfants, c’était là le droit absolu des parente à Rome, à Athènes, comme chez les bar bares. Il n’y avait exception que chez les juifs, où l’on tenait à multiplier sa pro géniture; c’était, en effet, un honneur, & cause des chances que cela donnait à chacun d’avoir un jour le Messie dans sa race. * Plus on efface l’Evangile,plus on revient aux brutalités de l’homme déchu. Les parents qui ont tué sont tout éton nés qu’on leur en fasse un crime, et les voisins,qui les ont laissés faire pensent un peu de même, sans quoi ils se fussent autrement indignés. Les leçons de l’Evan gile s’émoussent. * ♦ • Chose étrange! quand les parents de viennent si souvent dénaturé, quand la supériorité des œuvres évangéliques ap paraît si merveilleuse avec son auréole de douceur, la société malade n’a de sévérité que pour les familles religieuses qui adoptent les enfants des autres. Au lieu de les rechercher, de les accueillir, de les développer comme un bien dont on a besoin, on les accable d’impôts d’exception, on les met hors la loi pour la loi scolaire comme pour le fisc; leurs diplômes ne comptent plus aux écoles publiques, et si on les prend en faute, quelle différence de traitement! * ¥ • Qu’un mousse soit exécuté dans des supplices raffinés à bord d’un navire, qu’un enfant soit torturé par une ma râtre, mis à mort par ses parents, jeté aux fossés des fortifications, on donnera un peu de prison; même si l’enfant n’est pas mort, on le rendra après les deux ou trois mois de prison, aux vengeances de ses bourreaux. Mais sans aller à ces crimes épouvan tables s’il s’agit de ces mères adoptives qui sont les Sœurs, quelle autre attitude! Tantôt c’est une Sœur, comme à Laon, qui est condamnée à deux mois de pri son pour avoir fouetté de sa main, sans aucun sévice, des bébés de 3 à 6 ans. Ces jours-ci c’était un Frère dont on brisaitla carrière de dévouement et qu’on jetait quinze jours en prison pour un soufflet donné à un mauvais élève....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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