Extrait du journal

bordelais, de notre vieux et gai Midi, où la « blanquette de Limoux » tend frater nellement sa coupe aux vins d’Anjou, de la Moselle et d’Alsace î Quand on monte chez le pauvre avec une petite fiole de bon vin vieux dan* sa poche, c’est du soleil et de la chaleur qu’on lui apporte. Un verre d’eau ne restera pas sans récompense... un verre de vin encore plus ! Cet article n’est pas écrit pour ceux qui abusent, et qui sont la honte de ce fin gentilhomme qu’est le vin. Il est écrit à !a gloire du vigneron français dont le travail est peut-être le plus dur qui soit— à la gloire aussi de la généreuse terre de France. * Saint François de Sales avait choisi cette jolie devise ; « Ni plus, ni moins !.. », c’est-à-dire la note juste, la ligne suprême... la ligne !.. en de-ci et en de-çà de laquelle c’est moins bien. Pour le vin français, fleur magnifique de notre sol, ayons aussi la note juste. Ni plus, ni moins. Conspuons les abominables ivrognes et les alcooliques, plus hideux encore, et les mastroquets faiseurs d’élections et déboussoleurs de cerveaux. Mais plaignons un peu aussi ceux, et même celles qui, dans notre pays, à une table familiale, ont le respect humain de se laisser verser quelques gouttes de ce bon vin de France où, de siècle en siècle, chaque génération qui se lève semble retrouver quelque chose de l’âme chevaleresque de toute la race... Pieure l’Ermite. >...