Extrait du journal

que les conclusions de la critique moderne condamnent toutes les religions positives. Pasteur, certes, savait ce qu’était la cri tique scientifique et il était croyant et pratiquant, comme le sont du reste nombre d’académiciens. Mais Pasteur, peuh 1 cela ne compte pas ! Souday l ah l parlez-nous de lui. Toute l’intelligence humaine s’est réfugiée dans son cerveau, parait-il. Et lui, Souday, il définit que la critique moderne condamne^toutes les religions. Une telle fatuité est déjà un scandale. Mais le scandale est surtout que ce fat écrive les premiers articles de la revue reçue par la majorité des instituteurs. O neutralité 1 à quelle sauce on te met. Et comment les familles françaises, qui, en grande majorité font baptiser et com munier leurs enfants et mettent des croix sur les tombes, pourraient-elles avoir con fiance en un enseignement qui s’inspire de telles négations ? Audace d’un journal radical. — Danî un article fielleux, le Réveil de la Marne, jour nal radical, insiste pour le sursis des ins tituteurs. 11 feint de croire et U affirme que « per sonne de bonne foi n’aurait songé à pro tester ». Mais pourquoi donc des associa tions d’instituteurs elles-mêmes se sontelles élevées contre le projet, sinon parce qu’elles sentaient s’élever les protestations les plus énergiques contre cette demande, au moment ou on fait appel à la classe 88 et où l’on parle d’une nouvelle « raclure » des réformés. ILa raison sur laquelle le Réveil de la Marne insiste surtout, c’est l’économie. Comme les instituteurs mobilisés sont payés et qu’on paye aussi leurs rempla çants, ce rédacteur génial découvre qu’on ferait une économie en libérant les insti tuteurs. Mais comment n’élargit-il pas son raisonnement ? Tous les mobilisés qui tra vaillaient dans le civil sont remplacés dans leur travail par. quelqu’un, homme ou femme, qui fait le travail nécessaire. Qu’on libère donc tous les mobilisés. On fera une économie indiscutable ! Et les Allemands n’auront alors qu’à entrer. Vous êtes cruel, dira-t-on. (Pourquoi ménagerions-nous ce journaliste qui ose insinuer que le clergé n’est pas allé .au péril ? Us sont de i 500 à 2 000, Monsieur, prêtres ou religieux, qui sont morts pour la patrie. Et, quoi que vous les détestiez, ils ont droit à votre respect et surtout ils ont le droit de vous crier du fond de leurs tombes : Vous en avez menti I Franc....