Extrait du journal

que les grandes chaleurs dissolvent souvent les ministres. La Perse est un pays charmant ! Un sot M. Trouvé, adjoint au maire de Clichy, a débité, dans une récente distribution de prix, un petit boniment aussi pompier que maçon nique. Après avoir reconnu que ce a’était, certes, ni le heu, ni l’heure de causer poli tique, rl ne s’est pas défendu « d’évoquer le souvenir d’une époque où l’instruction don née était l’apanage des doctrinaires de l’igno rance ». Cette époque fut « la mienne ». con fesse ingénument M. Trouvé. Cela, c’est trouvé. Suit un long charabia sur la science, qui est « hypothèse autant qu’expérience ». qui « recule les dogmes dans le passé », qui, sans attaquer les dogmes, les « détruit par sa seule existence », qui « guérit l’homme du vertige mental », etc., etc.; sur Loyola, « l'homme extraordinaire, le général psycho logue des exercices spirituels, l’impérieux lé gislateur des Constitutions », dont les fils u excellèrent dans l’art d’exténuer la science et la poésie, d’en faire je ne sais de quoi de bénin, d’indifférent », etc., etc. S’il suffisait du ridicule pour faire un Immortel, il faudrait fonder une Académie pour M. Trouvé. Mais, après tout, peut-être n’est-il cou pable que d’avoir déclamé une leçon bien ou mal apprise ! Mais les enfants et les parents qui l’ont écouté, qu’ont-ils pensé de la neutralité sco laire ? Perpétuelle renaissance de la vérité Quand l’illustre poète, écrivain, historien Stolberg se convertit, ce fut, dans toute F Allemagne, une clameur scandalisée. — Je n’aime pas les gens qui changent de religion, lui dit un jour le duc de Saxe-Co bourg. — Ni moi non plus, Monseigneur, répon dit Stolberg ; car si nos pères n en avaient pas changé, il y a trois cents ans, je n’aurais pas eu la peine d'en changer moi-même. , Cette réplique, que nous lisons dans les Contemporains (i) de cette semaine, peut être faite par les nombreux convertis de notre temps....