Extrait du journal

D’après les renseignements puisés à bonne source, le chiffre des soldats qui ontiété inscrits aux zouaves pontificaux, du 5 mai 1860 au 12 septembre 1870, se dé compose ainsi : Franco-Belges, 661, du 5 mai au 31 dé cembre 1860: Zouaves pontificaux, 10 920, du t" jan vier 1861 au 12 septembre 1870. ' Total : 11 581. Si l’on défalque de ce nombre 395 FrancoBelges entrés aux zouaves pontificaux le l,r janvier 1861, plus 011 réengagements, on arrive au chiffre rond de 10 280 zouaves pontificaux. > ■ Nous ne faisons pas entrer ' dans ce compte les Volontaires de l’Ouest, mais cela nous met loin des 25 000 hommes ayant porté l’uniforme des zouaves pontificaux. , Les commandements du député M. Brieux, de l’Académie française, qui fait aujourd’hui svp débuts comme Confé rencier,: écrivit un jour cette, amusante charge sur les. obligations du, député : Un seul ministre serviras Quel qu’il soit, avec dévouement. A chacun tu répéteras : « Nous voulons un gouvernement 1 » Dans un groupe tu t’inscriras . » Afin de voter librement. A la buvette, siégeras Quand on parlera gravement. Tous les mois interpelleras Sans motif, très exactement. Jamais tu ne refuseras A l’ami l’applaudissement. Tes électeurs tu reeevras Avec un sourire charmant. Bureaux d'tabac tu promettras A chacun indistinctement. Jamais ton vote ne vendras * ;Si ce n’est très discrètement. - • Très souvent « tu voyageras Dans les wagons, gratuitement. Darts les tribunes lorgneras D’un air vainqueur, très longuement. Et jamais tu ne mentiras Si ce n’est pas utilement. C’est ainsi que, tu deviendras Un membre du gouvernement. Au fait, est-ce bien une charge ? Trucs de courtier Un jour, un courtier en vins se pré sente chez feu Francisque Sarcey, lui pro pose ie vin. le plus extraordinaire, le plus délectable, le plus exquis, et se montre élo quent, sans toutefois amener le journaliste à devenir son client II se voit réduit à lui laisser sa brochure, avec les prix-cou rants et. l’énumération des qualités de son vin. Quelques jours après, un autre courtier se présente chez Sarcey avec un boniment semblable, mais des prix plus élevés. Im patienté, Sarcey lui répond : « Je n’ai pas besoin de vin. et, d'ailleurs, un-de vos con frères m’a dit de ses vins.tout ce que vous me dites des vôtres. Eux aussi étaient in comparables : seulement ils avaient une supériorité, ils coûtaient moins cher. — C’est impossible,. Monsieur. Seraitil indiscret de vous demander le nom de la maison dont vous parlez ? » Sarcey recherche le prospectus et le tend au courtier. Gelul-oi y jette les yeux, et, d’un ton à la fois déconfit et respectueux : « Ah 1 Monsieur, dit-il, du moment qu’il s’agit de la maison X..., je n’insiste plus. Ce serait impossible. C’est la meilleure mai son de Bordeaux. » Sarcey fut impressionné par Tbommage que ce courtier hâbleur rendait à la mai-...