Extrait du journal

abbé Chardon qui, chaque année, se dévoue avec tant de zèle au service d’un wagon d'hommes : «~ Regardez, me dit-il, comme la Vierge nous a favorisés. Huit de nos malades sont grandement « améliorés », c’est le moins qu’on puisse dire. Celui que vous voyez marcher devant vous, et constatez-le, de façon normale, ne pouvait depuis des mois plier sa jambe. Celui qui vous regarde à la portière était couché depuis avril. » Et de l’interpeller : « Attendez 1 Je -vais vous aider à descendre », pour s'attirer cette réponse : « Mais je descendrai bien tout seul. Mon sieur l’abbé. » Et joignant le geste à la parole, notre « allongé » de plusieurs mois sauta d’un seul bond sur le quai et commença de m’entre tenir d’un air gaillard. De tels spec tacles, j’en ai eu d’autres devant d'autres wagons que celui de M. l’abbé Chardon, et ce matin en core pendant l’arrêt d’une heure que nous eûmes aux Aubrais. Je le ré pète, Notre-Dame de Lourdes, a cette année encore,. favorisé le Pè lerinage National de ses grâces. Quand les médecins, à leur heure, sortiront de la très légitime et très sage réserve qu’ils entendent obser ver, on s’en apercevra bien. Je ne parle ici que des grâces qu’il est possible, pour ainsi dire, de tou cher du doigt. Mais que chacun reste bien convaincu que les grâces les plus nombreuses, et peut-être les plus grandes, sont celles qui trans forment les âtne9 et qui restent pres?ue toutes plus ou moins secrètes. ai eu sur ce point des témoignages multiples et significatifs. J’ai re cueilli, dans le train de retour, d’un prêtre, qui, pendant le National, a passé ses journées au confessionnal, le témoignage que les retours à Dieu ont été fréquents et parfois saisis sants. Cela, la foule ne 1$ voit pas, et cependant, est-il guérison qui soit plus précieuse que celle d’une âme ? Le train blanc est rentré avec ses malades, -pas tous guéris, certes, mais tous-réconfortés.-Sur le quai de la gare d’Auterlitz, une Joule at tendait des parents et des amis. Je n’ai pas vu sur le visage de ces der niers même tr-ace de déception quand ils ont retrouvé ceux qu’ils venaient, chercher dans l’état ou ils les avaient, «vu jurtif; ’-Ceat que ceux-ci rayonnaient tant de satis faction, parfois tant de bonheur, que cette satisfaction, ce bonheur s’imposaient aux leurs. Et j’ai en tendu aussi des mères, dès pères, des femmes, des maris, des enfants pousser des ' cris de surprise heu reuse en constatant nombre d’amé liorations évidentes. Que la prière continue, pour que continuent les effets de la bienfaisante bonté de Notre-Dame. A. M. Mercredi soir à Notre-Dame des Victoires Comme chaque année, la neuvaine de prières organisée aux intentions du Pèlerinage National, et pendant ce Pèlerinage, prendra fin en l’église Notre-Dame des Victoires. Un sermon y sera donné, le mercredi 27 août, à 19 h. 30, par M. Vabbé Godant, curé de Demouville et directeur diocésain de l’Association de Notre-Dame de Salut, pour le diocèse de Bayeux. Ce sermon sera suivi de la Bénédiction du Saint Sacrement. Tous les pèlerins présents à Paris se feront un devoir d’assister à cette cérémonie qui. tous les ans; d’ail leurs, est fort suivie,...