Extrait du journal

Amicales de l’enseignement chrétien se multiplient, se groupent et s’organisent dans la France entière. Elles ne sont plus seulement des réunions pério diques où des camarades aimaient à se retrouver pour raviver leuramitié par l’évocation des souvenirs de jeunesse ou bien encore des Sociétés de secours mutuel et d’assistance réciproque. Sans dédaigner ces plaisirs légitimes de l’amitié, elles ont élevé bien plus haut leur regard et leur action. Les maîtres sont victimes de la persécution; leurs élèves courent les défendre; les écoles sont menacées ans leur existence même, ceux qu’elles ont formés se groupent pour combattre pour elles; l’Amicale est la garde qui veille, l’arme au pied, à côté de chaque école, pour repousser l’agresseur si jamais il se présente. Mieux encore, les Amicales, c’est la grande force qui veut assurer à tout l’enseignement chrétien menacé la plé nitude de ses droits et le respect de ses libertés. L’expérience de ces quarante dernières années nous a trop appris, hélas ! par les iniquités qui se sont commises et les injustices qui demeu rent toujours criantes, que le droit ne se suffit pas à lui-même en ce monde, et que c’est dans le ciel seulement qu’il régnera par sa seule vertu. En face d’adversaires qu’aucune considération de justice ne saurait arrêter, il faut que la force se dresse pour la défense du droit. C’est ce que comprennent les Ami cales de l’enseignement libre; elles veu lent être l’une des grandes forces qui empêcheront la violation de ces droits imprescriptibles qui s’appellent la liberté du père de famille de donner à ses enfants l’éducation qu’il estime bonne et salutaire, la liberté du religieux d’en seigner la vérité humaine et la vérité divine, la liberté religieuse que l’école doit respecter dans cette faiblesse la plus sacrée de toutes, celle de l’enfant. La journée que je viens de vivre au milieu des Amicales du Nord, dans un étroit cœur, à cœur avec ses membres et leurs chefs, m’a montré combien elles comprennent ce rôle et sont décidées à lf. remplir. Et cela est un grand motif d’espérance, car c’est une grande force qui monte au service de la famille, de l’école et de Dieu. Jean Guiraud....