Extrait du journal

pauvres petits à ce danger obligatoire,et.met leur innocence en péril dans l’école sans Dieu, qui est un vestibule d’enfer. On volt que nous sommes généreux pour M. Ferry, et qué nous lui concédons large ment ce qui lui revient dans sa lutte contre Dieu. Mais à la veille du jour de l’an, nous lui consacrons, pour son bien, divers souvenirs. Il y a deux ans, un homme que la voix populaire surnommait Hérode,à cause d’une similitude de consonnance dans le nom et à cause de sa fureur contre les innocents, M Hérold, préfet de la Seine, après avoir massacré l’âme de son enfant de douze ans, qu’il fit mourir sans baptême et qu’il enterra comme un chien, Hérold avait juré au con seil municipal, qu’en l’année suivante, 1882, i| ne resterait pas une école chrétienne à Paris. Ce serait Jésus éteint. Il mourut misérablement dans la nuit dû i" janvier. H y a un an que M. Gambetta, qui avait enfoui sa mère et promis d’en finir avec l’E glise en 1883, mourait quelques minutes avant minuit, le 31 décembre qui précédait cette année. Il ne fait pas bon lutter contre le Créateur. *** Mais M. Ferry a pour modèle Hérode; eh bien I racontons-lui la dernière aventura d’Hérode le Grand, d’après Josèphe, un juif dont l’histoire ne sera pas suspecte dé chris tianisme : « Une chaleur lente, qui ne paraissait point au dehors, le brûlait et le dévorait audedans. Il avait une faim si ardente que rien ne pouvait le rassasier. Ses intestins étaient pleins d’ulcères; des coliques violentes lui faisaient souffrir d’horribles douleurs. Ses pieds étaient enflés et livides, ses aines ne l’étaient pas moins ; plusieurs parties de son corps étaient si corrompues que l’on en voyait sortir les vers. Ses nerfs étaient tout retirés, son haleine était si mauvaise qu’il était presque impossible d’approcher de lui. » La Vie des saints ajoute : « Un état si misérable le porta au déses poir et lui fit demander un couteau pour se tuer; il l’aurait effectivement fait si l’on n’eût arrêté la rage qui le possédait: Enfin, au lieu de réparer tant de crimes dont il était coupa ble, par quelque action de clémence, comme il savait que les Juifs se réjouiraient de sa mort, il donna ordre d égorger, à l’heure qu’il rendrait l’âme, tontes les personnes de qua lité qu’il tenait en prison, afin que chaque famille considérable de son royaume eût sujet de répandre des larmes lorsqu’il sorti rait du monde. Cet ordre, néanmoins, ne fut pas exécuté ; il mourut seul, détesté de tout le monde, avec la réputation d’un monstre de nature et du plus méchant homme qui eût jamais été sur la terre. Saint Augustin ajoute qu’il aura au jugement de Dieu toute l’armée des saints Innocents contre lui, non plus en fants et muets, mais dans l’âge de la plénitu de de Jésus-Christ, et qui auront une langue forte et éloquente pour demander justice de sa cruauté; et comment pourra-t-il résister à une armée si nombreuse et si puissante, principalement ayant pour juge cet Enfant adorable qu’il a voulu étouffer dans le ber ceau. » O Ferry, penaez-vl La Moins...