Extrait du journal

Le débordement est tel, aujourd’hui, que tes plus optimistes le contemplent avec effroi. , Les uns, la statistique en main, cons tatent que les crimes ont quadruplé et quintuplé à l’âge de la jeunesse, par suite de l’enseignement sans Dieu, des fausses notions sur la morale et du scan dale retentissant. D’autres, attachés de cœur, avec rai son, aù principe familial,, voient le nombre des divorces croître tellement d’année en année, que dans un certain monde tes états civils des personnes que l’on rencontre deviennent des plus difficiles à établir, et que les situations inextricables au point de vue religieux vont se multipliant de manière déses pérante. Tous les patriotes attendent avec im patience les chiffres annuels du mouve ment de la population, et sont navrés en constatant qu’on naît de moins en moins en' France, par peur de la gêne, et que les nations voisines gagnent sur nous^ par suite, une bataille par jour. Ne va au théâtre que celui qui veut. L’ordre public demanderait toutefois que les gouvernants y • fassent respecter certains principes de décence foulés aux pieds. Et de plus les annoncés qui en sont faites étaient le scandale au dehors, Mais le scandale pire, celui qui, chaque jour, fait circuler avec plus d’au dace dans les veines de la nation le virus de l’immoralité, c’est 1e journal et la revue pornographiques : pornographie grossière ou pornographie académique, la chose importe peu, le résultat final est le même. Les imaginations- sont souillées, les lecteurs se dégoûtent de tout ce qui est sérieux pour ne s’intéres ser qu’au vice, les liens de la famille se relâchent ; après avoir lu les romans, on les vit... la corruption déborde et en gloutit toute noblesse, toute générosité, toute religion, tout principe de grandeur. M. Marcel Habert a eu le courage de . dénoncer par son nom î & Journal à la | tribune du Conséil municipal de Paris, qui s’egt honoré en émettant un vœu...