Extrait du journal
La perte du plateau de Douaumont est un très gros échec pour les Allemands ; aussi ne f acceptent-ils pas encore. Us mul tiplient les attaques pour reprendre au moins; une partie de ce qu’ils ont perdu : l’honneur du kronprinz y est engagé. Quatre nouvelles tentatives à gros effec tifs et menées avec violence dans la jour née de jeudi n’ont pu erttamer nos nou velles lignes, et nous avons partout re poussé l’ennemi en lui infligeant des pertes sérieuses. En attendant de nouvelles attaques, nous avons encore progressé autour du fort do Vaux. Honneur aux braves de Verdun Le général Nivelle vient d’adresser aux troupes du général Mangin, qui se sont il lustrées à jamais pour la reprise de Douau mont, la proclamation suivante : Officiers, sous,Officiers et soldats dit groupement Mangin. En quatre heures, dans un assaut magni fique, vous avez enlevé d’un seul coup d votre puissant ennemi le terrain hérissé d’obstacles et de forteresses du nord-est de Verdun, qu’il avait mis huit mois à nous arracher par lambeaux aux prix d’efforts acharnés et de sacrifices considérables. \ous avez ajouté de nouvelles et écla tantes gloires à celles qui couvrent les dra peaux de l’armée de Verdun. nom de cette armée je vous remercie„ Vous avez bien mérité de la patrie, , Un document allemand Les dépêches allemandes du 26 octobre se décident- à enregistrer * la victoire qui nous a valu, le 24 octobre, le village et le fort de Douaumont, ainsi qu’un large es pace de terrain, sur un front de 7 kilo mètres. Mais, à en croire nos ennemis, cette victoire serait due à des causés diverses, telles que la brume, 1’jncendie du fort, etc. Le commandant alremandl aurait pris immédiatement le parti d’ordonner le recul général sur tout le front. « La plupart de nos troupes, disent les dépêches officielles, ne se sont décidées que sur un ordre formel, et malgré elles, à ce repli sue des positions préparées d’avance immédiatement au Noixi. »' Nos ennemis ont eu raison de dire seu lement « la plupart de nos troupes », car, en admettant leur version, 5 000 de leurs soldats ont préféré se rendre que de se re plier. Voici, d’ailleurs, un message allemand pris sur un pigeon voyageur qui prouve que nos adversaires n’ont pas tous attendu l'ordre de repli pour l’exécuter : Le feu roulant ennemi avec les plus gros calibres est tel que les secteurs S- G. H. sont considérablement aplatis. La garnison, y compris celle de V., est complètement bouleversée. Des partis ont dû se retirer sur Je 83' régiment et sur le 00*, qui ont dû également se replier. Le quartier V (von Raun) est soumis a un feu tel que le poste d’observation est endommagé. Toutes les sorties, même les nouvelles, sont bombardées. On travaille continuellement à leur dégagement, Il n’y à plus d'observation possible. Le bataillon demande instamment sa relève ce soir par des troupes fraîches. Le bataillon n’est pas en état de combattre. La liaison en avant est complètement supprimée. Signé : lieutenant en premier, f Stbinbrkcht. Ce document se passe de commentaires, et vient donner aux dépêches officielles de nos ennemis un démenti d’ailleurs superflu. Trois divisions * françaises ont attaqué avec une vaillance admirable sept divisions allemandes et les ont entièrement battues. Voilà le fait. ■Le brouillard et le soi-disant'incendie du fort en terre et en béton armé n’enlèveront rien à ce magnifique succès. Communié français Vaines contre-attaques 26 OCTOBRE (23 heures). — Au nord de la Somme, une tentative d’attaque ennemie sur la ferme du bois Labbé (sud de Bouchavesnes) a été aisément repoussée,...
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
En savoir plus Données de classification - paul meunier
- asquith
- guillaume ii
- carson
- lacaze
- paul meu
- paûl
- moralli
- li
- labbé
- roumanie
- verdun
- douaumont
- passy
- somme
- pissy
- france
- italie
- russie
- communes
- sénat
- g. h.
- bayard