Extrait du journal

Le numéro 237 C’est le numéro que porte le maréchal Hindenburg sur la liste des coupables qui fut établie, à l’instigation de Lloyd George, il y a sept ans, en vue de châtier les cri minels de la grande guerre. -Guillaume II venait en tête de la liste. Plus loin, sous le numéro 237, figurait le nouveau président du Reich. iLe maréchal Hindenburg était accusé de : 1“ Déportation de femmes et de jeunes filles ; 2“ enlèvement de femmes et de jeunes filles ; 3* pillage à main armée ; 4* destruction par explosifs ; 5“ incendies volontaires ; 6“ mesures vexatoires envers les habitants des régions occupées ; 7* vi sites soi-disant médicales de femmes et do jeunes filles ; 8* violation de sépultures ; 9° puits contaminés ; 10* arbres sciés à un mètre du sol ; 11° vol du ravitaillement américain destiné aux populations des ré gions occupées. L’Allemagne a déclaré dimanche qu’elle se solidarisait avec le numéro 237. Deux Républiques Le 25 novembre 1918, l’Action Française portait en manchette ces lignes, concordant d'ailleurs avec les appréciations de la Croix : m Vous comprendrez et connaîtrez mieux la République allemande quand elle aura acclamé Hindenburg comme prési dent. » L’Acfion Française reproduit aujourd’hui à la même place et dans les mêmes termes sa manchette d’il y a sept ans, avec la date. Notre confrère triomphe d’une perspicacité dont nous ne manquons pas de le féliciter. « La République allemande restait alle mande. La République française est une secte. » François le Moyen et M. du Cartel La feuille de caricatures coloriées que vient de publier S. T, A, 15, rue Cujas, est des plus amusantes. C’est l’histofre vraie de M. François Le Moyen, ce Français moyen dont on parle tant, et de M. du Cartel, qui ressemble à M. Herriot comme un frère. ; Au printemps de 1924, François Le Moyen fait un rêve. Conquis par la bonne grâce de M. du Cartel, ii voit l’avenir en rose. Comme il a déchanté au printemps de 4925 ! Il comprend enfin que les bateaux du cartel ont sombré. L’histoire est pleine d’enseignements. L’ « ancien » dn maréchal Foch Parmi les pèlerins d’Alsace qui se sont arrêtés récemment à Toulouse, et dont la Croix a parlé, se trouvait un beau vieillard. « J’ai 78 ans, nous disait-il. Je suis un vieux combattant de 1870. Je m’appelle Xavier Prunner et suis de Niederherghem, près de Colmar. » Sergent .instructeur au 4* de ligne à Saint-Etienne, je vis arriver un jour un jeune homme. Il venait faire ses premières armes avant de partir au feu. C’était un riche jeune homme à cette époque, brave et ardent. Aussi, avec que) plaisir je lui appris le maniement du fusil.. Ce jeune homme se nommait Foch. Il est devenu notre grand maréchal. » Xavier Prunner est très fier, on- le com prend, de ce souvenir. Le maréchal lui a écrit depuis la guerre. L’ancien sergent instructeur du 4* de ligne conserve jalou sement les lettres du grand chef. Tombé an poteau d’arrivisme L'Echo Municipal revient sur le cas I d’une petite personnalité qui a fait trop...