Extrait du journal

résolution prise suivant la volonté de Pieu. T’attends que la Providence mani feste son dessein. . M. de Maizière Ont ensuite à faire Axer par Pie x lui-même, — puisque l’occasion s’en pré sentait et .que le 8aint-Père voulait bien encou rager ses demandes d’explication, — le sens précis des garanties « certaines et légales » réclamées par l’Encyclique du 10 août. ■ Nous sommes d’autant plus heureux de re produire la réponse, qu'eue; confirme pleine-: ment ce que nous n'avons cessé de dire â ce sujet. Nos renseignements nous permettaient de le faire et il nous paraissait souverainement désirable d'éviter sur ce point capital tout flot tement de Topinion. ; Voici en quels termes Pie X s’est exprimé; . — Il faut entendre, expliqua le SaintPère, par assurance certaine et légale celle qui présenterait le seul caractère de certitude et de légalité que puisse donner à un acte de sa vie politique un gouvernement représentatif, c'est-à-dire celle qui prendrait sa force dans une décision de la Chambre et du Sénat. L’interdiction restera absolue, tant que la Chambre et le Sénat n’auront pas ap porté à la loi de séparation, contraire à la doctrine catholique, une modification nécessaire. Pie A., dans un long développement, fit remarquer combien serait vaine toute assu rance, toute affirmation, toute proposition, qui ne procéderait que de la bonne volonté, même sincère, de ministres. La parole d’un ministère peut-elle engager l’avenir? Et les exemples sont-ils donc si rares de désaveu infligé par un ministère à ceux qui le précédèrent? Seule, une disposi tion législative, consacrée par le vote de la Chambre* et du Sénat, peut, dans un gouver nement représentatif, donner une garantie de force, de durée et de légalité à une assu rance d’ordre politique. - Cette théorie, suivait la remarque du Saint-Père, doit être considérée comme la conséquence directe du régime représen tatif, où l’autorité légale qui émane du Par lement doit être reconnue de tous sous celte réserve qu'en matière religieuse elle n’emSiète pas sur les questions relevant de la octrine. . La parole de Pie X est des plus formelles, et si le gouvernement, mieux inspiré et re connaissant son erreur, cédait, s’il proposait tel amendement susceptible de donner satis faction au Saint-Siège... J’avais à peine prononcé ce mot de céder que le Saint-Père m’interrompit : — Le gouvernement, dit-il, n’a pas à céder; U n’a qu’à se montrer impartial et juste. On cede, on s’incline devant un ennemi victorieux, mais le Pape ne donne à personne en France le nom dfennemi. . La situation actuelle, ajouta le Pape, a été créée par des hommes qui,-en légiférant en une matière où se rencontraient des droits et des intérêts différents jusqu’alors conciliés, ont, sous prétexte de défendre les uns; méconnu ceux des autres. 8i ces hommes ont été de bonne foi, et s’ils re viennent de leur erreur, ils ne trouveront nulle part plus qu'à Rome désir de concilia tion et d’oubli. S’ils cherchent délibérément la guerre, ils rencontreront devant eux un défenseur de la doctrine du Christ et des droits de l’Eglise, qui puisera dans sa foi sereine et confiante les suprêmes énergies. On voit combien le Souverain Pontife se tient élevé au-dessus de toute passion et quelle bien veillance pleine de bonté affectueuse il garde dans la défense indéfectible des droits des catholiques....