Extrait du journal
suis tenu par mes fonctions mêmes ; mais je m’en voudrais de “ne pas traduire d’un mot les sentiments qui, j’en suis assuré, sont au fond de vos cœurs, et de ne pas apporter ici, comme l’ont fait les présidents de la plupart des assemblées départemen tales, 1’expressfon de la pansée d’une région où, plus qn’ailleurs, s’il est possible, les événements actuels trouvent Un profond écho. » Au cours des semaines qui viennent de s’écouler, la France a fait péeuve, dans sa presse, dans son opinion publique, d’un calme et d’un sang-froid, d’une maîtrise de soi où se reflétait tout ensemble Ta par faite conscience de son bon droit pour les faits du passé et sa pleine confiance dans l’avenir. Egalement soucieuse de la . paix, qu’elle se ferait scrupule de troubler par sa propre faute, et. de sa dignité, qu’elle entend défendre jalousement, forte de ses traités et de ses accords, confiante dans son armée et. sa marine, orgueilleuse de ses énergies nationales réveillées et groupées, elle attend en toute sécurité le dénouement des conversations engagées. » Dé pareilles dispositions sont une força pour un gouvernement, et celui dont j’ai l’honneur de faire partie ne cesse de s’en inspirer pour mener à bien tes négociations en cours, et, en vérité, Messieurs, ce serait à désespérer à jamais de l’humanité si, à; l’aurore de ce Siècle qui se flatte si juste ment d’une civilisation plus haute et de progrès toujours plus inattendus, deux grandes nations, traitant d’égale à égale» dans un pareil souci de la paix du monde et do leur dignité, n’arrivaient pas à une entente équitable, où l’une et l’autre trou veront une égale sauvegarde. Puisse, Mes sieurs, cette entente sortir de, la sagesse des nations, secondée par celle des hommes qui ont te redoutable honneur de parler mi leur nom. » M. Lebrun rend, dans cette déclaration, à la France, à sa presse, et à son opinion publique, un hommage, qui, pour être mé rité, ne nous en touche pas moins. « Son calme, a-t-il dit, son sang-froid, sa maîtrise de soi sont une force pour un gouvernement», et le gouvernement, a-t-il assuré, « s’en est inspiré pour mener à bien les négociations ». Il ne pouvait chercher ses inspirations à meilleure source. Et, s’il l’a réellement fait, nous ne pouvons que prendre con fiance dans la solution qui noys préoccupe depuis trop longtemps. Nous voulons croire ,que le ' concours trouvé par le gouvernement dans le patriolisme de l'unanmiité des Français à une heure angoissante de notre histoire lui dic tera le devoir de mettre un terme à une politique intérieure de vexations et de per sécutions, qui récompense si mal et trouble si douloureusement leur fraternelle et étroite union autour du drapeau. J. B....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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