Extrait du journal

‘ Vivre sa vie Avec Bonnot finit une obsession. La mort de ce bandit est un soulagement pour la nervosité publique. Combien de gens im pressionnables qui s’imaginaient voir par tout Bonnot, plus ou moins habilement déguis^ menaçant leur personne ou leur voi sinage î • Lee anarchistes, y perdront un héros de Cour d’assises et une occasion de voir les théories anarchistes s’étaler au prétoire. Hier, pendant le siège qui lui fut fatal, Bonnot mettait la dernière main à une sorte de testament ou,mémoire dont le chef de là Sûreté s’est refusé à communiquer à la presse le texte entier, à cause de « l’apo logie des faits qualifiés crimes » qui s’y trouve contenue. il n’en a livré que quelques phrases,' que voici : Depuis la mort de ma mère, je n’ai plus rencontré une seule affection... Je *vi* un homme célèbre, la renommée claironne mon nom aux quatre coins du globe et la publicité faite autour de mon humble personne doit rendre jaloux tous ceux Qui se donnent tant de peine à faire parler d’eux et qui n’y parviennent pas. a ■' • • • . m • * * • • • • • • te Ce que fat fait, dois-je le regretter ? Oui..^peut-être. Mais s’il me faut continuer, malgré mes regrets, je continuerai. Il me faut vivre ma vie. J’ai le droit de vivre. Tout homme a le droit de vivre, et puisque votre société imbécile et criminelle prétend me l’interdire, eh bien! tant pis pour elle! tant pis pour vous tous....