Extrait du journal

'Depuis vingt ans les radicaux sont les maîtres incontestés du pouvoir. Depuis plus de dix ans, pour préciser davantage, depuis le gouvernement de Waldeek-Rousseau, continué logique ment par celui de Combes, les conserva teurs et les libéraux sont tenus à une si grande distance du pouvoir qu’ils lui sont complètement étrangers. Ils ne peuvent plus en approcher, même à une grande distance. Non seulement on ne veut plus de leur concours, on ne veut même plus de leur contrôle. On leur cache les affaires de la République. D’où, les radicaux endossent toute la responsabilité de l’état actuel ; les con servateurs et les libéraux n’en encou rent aucune. Ils encourraient celle d’avoir laissé faire, s’ils n'avaient pas protesté ; mais ils ne se sont pas contentés de protes ter, ils ont averti, ils ont montré le double péril chaque jour croissant de l’anarchie et de la banqueroute ; ils ont crié : « Casse-cou », à tue-tête. Le pays entendait bien ; mais comme les gouvernants n’entendaient pas, et que les choses marchaient tout de même, il n’était pas loin de nous appeler des - * * * « - - J - L il- *1...