Extrait du journal

seignement, de réunion et d’association », la droite applaudit, parce qu’elle sait que ces libertés sont incomplètes et nullement Larges lorsqu’une catégorie importante de citoyens, les religieux, en reste privée, et elle compte que 1’ « Entente » demandera l'abrogation complète des lois sectaires qui enlèvent aux Congrégations le largo exer cice de ces droits. Mais la gauche applaudit à son tour quand on lui rappelle que « la nécessité de sauvegarder l’ordre publie » est la limite de ces droits solennellement proclamés. Ne sait-elle pas que, de tout temps, cette phrase a ouvert la porte à tous les abus, à toutes les tyrannies, à tous les sectarismes, et elle compte bien là-dessus pour réduire au minimum le large exercice des libertés publiques. N’est-il pas à supposer que ces contradictions existent au sein même d'une entente qui a, elle aussi, sa droite et sa gauche ? Il est uü point où cette équivoque nous semble, dès maintenant, évidente. Le groupe proclame sa foi dans la laïcité et dans la « libération réciproque du pouvoir civil et du pouvoir religieux ». Evidem ment, c’est ici son aile gauche qui parle ; le parti Carnot nous a fait entendre, maintes fois, ces déclarations. Les catholiques ne peuvent pas les admettre; car elles ne sont pas une atténuation ou une adaptation de la thèse catholique {hypothèse), mais sa négation, son antithèse. Jamais l’Eglise n'admettra que l’éducation soit laïque,...