Extrait du journal
Les dix derniers jours n’ont été' marqués d’aucun ' "ment important par ses con séquences. ..os faits de guerre les plus intéressants en raison du chiffre des effec tifs engagés nous ont tous été' favorables. Tels sont : 1* Le gros échec, très onéreux, subi par les Allemands à l’est d’Ypres le 25 ; 2• L’échec, plus onéreux encore, subi par eux à La Bassée le 25 et le 26 ; 3° Dans l’ordre négatif, l’absence de toute attaque allemande dans le secteur de Soissons. Partout ailleurs les engagements, dont les principaux sont relatés ci-dessous, n’ont mis en ligne, de part et d’autre, qu’une, deux, trois, parfois quatre compagnies ; c’est dire que leur importance n’était que secondaire. Les circonstances atmosphériques, égale ment défavorables pour l’ennemi et pour nous, expliquent pour une part la médio crité de l’effort fourni. En ce qui concerne les armées alliées, il y a une autre raison. Ces armées se renforcent constamment en effectifs, en cadres, en matériel. Leur puis sance offensive augmente de jour en jour. Il est donc de leur intérêt certain de pro duire leur effort maximum au moment où elles disposeront du maximum de moyens. C’est ce qu’elles feront. Si, dans le public non mobilisé, l’attente qui en résulte produit une impression parfois désagréable, le commandement est convaincu que cette impression disparaîtra si ceux qui la ressentent veulent bien se rappeler que ce qui seul importe, c’est d’at teindre, sans sacrifices inutiles, un résultat complet. Toutes les rencontres locales des der niers jours ont confirmé les autorités mili taires dans la certitude qu’elles ont de ce résultat. Pour résumer celte période, on peut dire que : 1“ Partout où les Allemands ont attaqué avec de gros effectifs (une brigade au moins dans les secteurs d’Ypres et de La Bassée), ils ont été repoussés avec d’énormes pertes ; , 2° Là où, d’aprs leurs propres communi qués, ils prétendaient avoir obtenu un avan tage décisif (secteur de Boissons), ils n’ont pas osé attaquer. Sur les autres points du front il n’y a eu que des affaires locales qui, dénuées d’importance sérieuse, ont toutes, sauf une, tourné complètement à notre profit....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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