Extrait du journal

fonctionnaire est tenu à des obligations de discipline absolument impérieuses, vis à-vis de ses chefs et vis-à vis des lois. Si les premiers lui déplaisent, ou si les secondes le gênent, il n’a qu’à s'en aller... Mais permettre à des membres de l’Université de traiter les ministres de scélérats, et à des magistrats de signer des vœux où l’on qualifie d’« infâme » la loi contre les anarchistes, c’est tout simplement vouloir organiser l’anar chie gouvernementale. Les journaux intransigeants s obstinent cependa t à crier à l’attentat et à la tyrannie parce que le cabinet a déplacé — châtiment certes fort bénin ! — ceux de ses agents qui se sont livrés à de tels écarts Mais si des fonctionnaires cléricaux mani festaient publiquement et impunément contre les lois scolaires et militaires, est-ce que les mêmes organes ne s’em presseraient pas de crier à la trahison, et i s n’auraient pas tort ? Il ne saurait donc y avoir deux poids et deux mesures. Noiis le répétons, si les fonctionnaires veulent leur entière liberté, — et ne dépendre de personne, ni du public, ni du gouvernement, — qu’ils donnent leur démission. Il ne manque pas de candidats pour les rem placer ! gomment...