Extrait du journal
Bourges, lo 10 octobre 1880. On 11c saurait trop insister sur le curieux et édifiant spectacle offert, à cette heure, par la coalition bon la ngistc, réactionnaire et cléricale qui vient de livrer à la République un si furieux assaut. Ce n est pas seule ment une débandade, un sauve-qui- j peut général, c’est encore un concert j de récriminations et même d'injures j entre ces complices d'hier devenus I les frères ennemis d’aujourd’hui. Cette attitude est conforme à 110s pré visions. Qu’ils soient vainqueurs ou vain cus, disions-nous, ils seront divisés dès le lendemain de la bataille; dans le premier cas ils engageront la plus terrible et la plus épouvantable des guerres civiles pour se disputer les dépouilles de la République; dans le second, ils rejetteront les unes sur les autres la' responsabilité d'un échec qui les atteint tous également. C’est ce qui arrive ; mais pour avoir été prévu, cela n’en est pas moins fort piquant. Le sauveur d’hier, ce fameux sauveur sur le radeau duquel Philippe Vil et Victor avaient embarqué leurs espérances, est d’un instant à l’autre — l’espace d’un ma tin où, pour mieux dire d’un scrutin — devenu le boue émissaire, le pelé, le galeux qui a fait tout le mal. Cha cun y va de son coup de pied Mais si la comédie est finie, que deviennent les acteurs, et notamment le principal chef d’emploi, M. le comte de Paris. Croient-ils que la France va oublier la mauvaise action de ceux qui ont prétendu la jeter sous les bottes d’un César d’aventure et qui, en voulant nous tromper, sc sont eux-mêmes — ils l’avouent aujourd’hui, — si cruel lement trompés. Pour savoir jusqu’à quel point la conduite du prétendant orléaniste est sévèrement jugée non pas seulement par les républicains, mais par tous ceux qui, dans son parti, avaient re fusé de le suivre dans son équipée, il faut lire la Gazette de France, demeu rée l’organe des anciens fidèles du comte de Chambord. Cela finit de nous édifier. « 11 faut qu’on le sache, dit la Gazette de France, M. Mcrmcix est l’élu de Y Univers, de Y Autorité et d’une très importante fraction du clergé...
À propos
Le journal La Démocratie du Cher est la déclinaison locale d'un journal lancé en 1880 à Montluçon sous le titre La Démocratie bourbonnaise. Le journal est rénommé La Démocratie du Centre en juin 1881. Dans le Cher, le journal La Démocratie du Cher remplace ce même journal en octobre 1881. Il devient La Démocratie en 1894 puis disparaît en 1896.
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