Extrait du journal

Paris, le 14 février 1382. La nouvelle que je vous ai envoyée di manche et que les premiers, dans la presse, vous avez publiée, commence au jourd’hui à être connue. Elle a fait son tour de Paris ; mieux que cela même,son tour de France. Tout le monde sait aujourd’hui que M. Gambetta a définitivement renoncé à une lutte impossible et à résister à l’opinion du pays. On a éprouvé une satisfaction générale et,chose curieuse,l’idée n’est venue à per sonne, dans le parti républicain, de le blâmer et de taxer de soumission un acte et une résolution aussi conformes à la raison. M. Gambetla a compris, un peu tard malheureusement, qu’un républicain ne peut ni ne doit entrer eu lutte contre l’o pinion du pays. » Il aurait dû se pénétrer de cette vérité alors qu’il était au pouvoir, et ne pas s’obstiner à marcher contre le sentiment manifeste de la majorité. Après sa chute, il a donné ses premiers moments à la colère (on a généralement vingt-quatre heures pour maudire ses ju ges). Aujourd’hui, il a pu réfléchir : il est loin de la fournaise et a perdu le perni cieux contact d’un entourage adulateur et maladroit qui,on en est persuadé,est pour...