Extrait du journal

Et puis qu’y a-t-il de commun entre lui et la famille d’Orléans? Il ne sait qu’une chose, et elle est restée gravée au fond de son a me, c’est que les d’Orléans n’ont pas eu honte de réclamer 50 millions à la France, et cela au moment où ruinée, démembrée, elle sc saignait à blanc pour payer sa rançon à l’Allemagne. Ce souvenir est profondément gravé dans la mémoire du peuple, et ce ne sont ni les photographies de Phi lippe Vil, ni les chromos représen tant h; « conscrit sympathique » qui l’en effaceront. Quand les membres de la famille d’Orléans viennent* parler de leur amour pour la France et de leur désir de la voir grande, heureuse et pros père, un tel langage dans leur bou che apparaît comme une amère dérision, et la France a le droit de leur répondre : « Avant de protester de votre amour pour moi, commencez par me rendre l’argent que vous m’avez pris, au moment où j’en avais le plus besoin. » Ce commerce de photographies et d’images d’Epinal, copié sur la manière de faire de la boulange, est l’indice d’une recrudescence de l’agi tation et de la propagande royaliste, en vue des prochaines élections muni cipales. Les adversaires de la République ne s’endorment pas. On se trompe rait étrangement si l’on s’imaginait qu’ils ont désarmé, parce qu’ils ont été vaincus aux dernières élections générales. C’est pourquoi il faut surveiller leurs agissements et leurs projets avec vigilance, afin d’être en mesure de les déjouer. C. R ACCOURT....