Extrait du journal

le premier jour à la frontière. Ils ont préféré le faire arrêter, juger et con damner, s’armant des rigueurs de la loi pour punir un acte qui méritait l’approbation de tous les patriotes. » On voit que pour cet honnête jour nal enfreindre la loi, la fouler aux pieds, c’est faire un acte qui « mérite l’approbation de tous les patriotes ». 11 n’y avait pas, suivant lui, d’au tre alternative que de donner un fusil à Philippe d’Orléans, ou de le reconduire à la frontière, c’est-à-dire le remettre en liberté sans tenir compte de la loi. Comme le gouvernement, qui ne professe pas pour les lois do son pays le môme mépris que les monar chistes, a cru devoir agir autrement, ceux-ci se livrent aux insinuations les plus perfides. Us trouvent que l’acte de ne pas avoir reconduit leur prince à la fron tière « n’est rien que moins que ras surant pour l’avenir » et la même feuille dont nous parlons plus haut ajoute : « nous aimerions mieux le savoir dehors que dedans. » Eh bien, mais vous teniez un tout autre langage il y a quelques semai nes, le lendemain de l’équipée de votre jeune duc. Vous lui conseillez alors de montrer de la fermeté et de refuser sa grâce. Vous insinuez perfidement qu’il pourrait lui arriver malheur s’il pas sait quelques mois en prison, qu’il pourrait devenir un jour un otage ! R assurez-vous, la République ne lui fera aucun mal ; elle est plus clé mente pour les princes qui violent la loi que ne le furent jamais les rois et les empereurs. C. RAUCOURT....