Extrait du journal

LA FILLE DES FRANCS-TIREURS Par Henri GERMAIN DEUXIÈME PARTIE II Dans la nuit, ne me demandez pas comment je suis parvenue à m’évader, mais les assassins, qui sont là, me guet taient, et je suis tombée entre leurs mains. Quel que soit le sort qui m’at tend, j’y suis résignée ; j’aime mieux mourir pour mon pays debout sous les balles de l’ennemi, que d’agoniser sous les tortures infligées par ces monstres. Je sais ce que c’est qu’un soldat, mon sieur, je me rends en vos mains, faites votre devoir. L’oflicier, stupéfait de ce qu’il venait d’entendre, hésita un moment. Les magnanimes paroles de Jeanne touchaient profondément son cœur de...