Extrait du journal

Les personnes qui ont dit qu’il fallait donner du fret à la Marine marchande ont en général pensé au fret colonial, et c’est bien naturel. Il n’est cependant pas très raisonnable d’envisager un rétablissement du pacte colonial ,que je me souviens d’avoir combattu il y a peu d’années de toute mon énergie. Le monopole de pavillon, appliqué à un réseau aussi vaste que celui des lignes qui relient la métropole à I l’ensemble de ses colonies, risquerait d’abord d’entraîner des inconvénients pour les chargeurs coloniaux, habitués à traiter sur le marché mondial des frets. Il présenterait en outre le danger I d'irriter l’opinion internationale, et d’éco veiller à tout le moins de nouvelles polémiques sur l’étendue des obligations qu’impose à ses signataires la convention de Genève d’octobre 1923 sur les ports maritimes. Il serait enfin, sous la forme absolue, d'une réalisation impossible dans le présent, certains trafics en arac, comme ceux des riz, des arachides ou des phosphates, étant assurés en majorité par navires étrangers....