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La Dépêche coloniale, 7 mars 1904

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La Dépêche coloniale
7 mars 1904


Extrait du journal

S’il en est ainsi, nous pouvons laisser sans danger Chantaboun aux mains des Siamois; mais s’il en était autrement, ce ne seraient pas les fortifications de Chantabou qui protégeaient Saigon, Haiphone et Hanoi contre la menace d’un débarquement, ou la Cochinchine et le Cambodge contre l’infiltration de troupes venant au Siam. Mais cette question de Chantaboun mise à part, est-il vrai,comme le dit M. Denys Cochin, que le traité nouveau ne soit "que l’ancien traité habilement maquillé pour donner le change aux exigences des coloniaux de France? < C’est le même cheval qu’on vous renvoie. disait plaisamment mon spirituel collègue; seulement on lui a ciré les sabots et mis du gingembre... où vous savez.» Voyons donc s’il est vrai que nous soyons, clients naïfs, victimes d’un aussi grossier maquignonne. Quels griefs avions-nous formulés contre le traité de 1902? Nous lui reprochions de laisser la frontière indéterminée entre le Grand-Lac et la mer. ce qui donnait le champ libre aux empiétements siamois. J’ai dit plus haut que l’attribution qui nous est faite de Kratt nous donne satisfaction sur ce premier point. Nous avions regretté que le royaume de Luang-Prabang, qui déborde sur la rive droite du Mékong, fût, sur cette rive, abandonné à la souveraineté du Siam, ce qui impliquait l’abandon d’une partie du protectorat que nous nous étions engages à exercer sur l’ensemble de ce royaume....
La Dépêche coloniale (1896-1937)

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