Extrait du journal

Pour mieux assurer la relève et pour laisser au personnel de l’armée coloniale le temps de se refaire quelque peu en France entre deux séjours aux colonies, on a créé un cadre complémentaire qui atteignait au début le tiers de l’effectif total. Grâce à ce surcroît d’effectif les officiers subalternes devaient être assurés d’une période de deux années de service continental interrompant le service colonial, les officiers supérieurs d’une période de trois années. Mais l’augmentation des corps et des services coloniaux a été constante depuis lors ; n’ayant pas eu pour corollaire une augmentation correspondante des cadres en France, il est arrivé que les limites minima de deux et trois ans de séjour en France n’ont jamais été atteintes ; on a constamment vu, depuis la loi de 1900, les colonels rembarquer après vingt ou vingt-deux mois, les lieutenants-colonels et les chefs de bataillon après dix-huit ou vingt mois, les capitaines et les lieutenants quinze mois seulement après leur débarquement....